Depuis hier…

Posted on

Depuis hier je me demandais comment commencer mon discours et depuis hier, 1152 femmes ont été violées à l’est du Congo.

Aux confins de la République démocratique du Congo, dans la région du Kivu frontalière avec le Rwanda, les femmes sont les premières victimes des guerres civiles et des milices qui ont ravagé la région depuis des décennies. Depuis le début des années 2000, le Kivu est devenu “la capitale mondiale du viol” si l’on en croit l’expression utilisée par les médias du monde entier. Il y a environ 500 000 femmes violées en l’espace d’un an. Dans la fondation Panzi du très célèbre docteur Mukwege, qui est présenté lors des sommets internationaux comme le médecin qui a soigné 40 000 femmes victimes de viols de guerre, elles sont réparées physiquement et psychologiquement.

C’est pour promouvoir ce travail et défendre la cause de ces femmes que le projet Re-Création by Loba à été crée. Il a était créé pour aider toutes ces femmes à se reconstruire petit à petit grâce à l’art, la danse comme outil de transformation sociale, psychique et physique pour celles qui ont souffert de violences sexuelles. Justement ce projet est né de la rencontre du Dr.Mukwege et de Bolewa. Cela me touche énormément, car en ayant déjà connu des filles qui ont subi un attouchement sexuel ou bien même un viol, cela accroît ma compassion pour toutes ces victimes. En effet, lorsque ce genre de phénomène traumatisant arrive à une personne proche il parait encore plus réel, plus vivant. Lorsqu’on ne fait qu’entendre parler de viol on a tendance à se dire que ça ne nous arrivera pas, jusqu’au jour où l’on apprend qu’une connaissance en a été victime.

Cependant, comment se fait-il qu’avec toutes ces lois, tous ces nouveaux droits acquis, les femmes doivent encore en arriver à demander une vie sans violence, ni abus, ce qui devrait être la base de chaque société ?

Malgré les lois et les peines, les violences sexuelles continuent d’avoir lieu en 2017, comme une violence gratuite, conjugale, familiale, ou encore, au Congo, en tant qu’arme de guerre. Il s’agit de viols, d’agression ayant pour but de terroriser et forcer les gens à fuir et à n’opposer aucune résistance, afin de récupérer du Coltan et de le revendre aux firmes internationales, car ce minerai est présent dans nos ordinateurs ou nos téléphones.

Cela n’a rien avoir avec les plaisirs charnels mais avec l’abus de pouvoir, c’est pourquoi on peut qualifier ce comportement de criminel.

Face aux violences sexuelles, que ce soit en France ou bien à l’étranger dans les pays en guerre, il n’y a pas d’autre réponse que la mobilisation. Il faut en parler plus, aider les associations qui accompagnent et soutiennent les victimes.

Non aux violences sexuelles !

Non aux violences sexuelles et leur utilisation en tant qu’arme de guerre !

Anca.