Le confinement n’empêche pas l’engagement ! 3

Les lycéen.ne.s du lycée Jean Jaurès de Montreuil ont décidé de prendre la parole.

À partir de dessins, d’affiches et de textes partageant leur ressentis, ils.elles s’expriment et prennent position. 

Engageons nous à leur côté.

On continue de partir à la découverte de leur travaux avec l’oeuvre d’Anya élève de seconde 6 qui appelle à réfléchir sur la loi du silence chez les victimes de viol.

Cette image représente le silence des femmes après un viol. Ces victimes qui, ne voulant pas salir leur image ou être regardées différemment par les autres, choisissent de tout garder pour elles. Le regard des autres est ce qui les incite à taire les faits et à garder pour elles d’horribles souvenirs. En effet, certaines personnes les jugent, les trouvent sales, voir même coupables. Ce dessin nous montre que le fait de ne rien dire, par peur de ce que penseront nos proches, ou à cause des menaces du violeur, détruit la personne de l’intérieur, et la met encore plus en danger. 

Garder sa tristesse pour soi et se sentir sale alors que l’on n’est pas coupable, être hanté par des images qui n’auraient pas dû avoir lieu d’exister : voilà les conséquences du silence.C’est pourquoi il faut parler, pour ne pas être rongé de l’intérieur par d’affreux souvenirs, et pouvoir affronter les faits, en trouvant une solution ensemble. Certaines victimes ne portent pas plainte car c’est compliqué de se faire écouter, (même si heureusement les mentalités évoluent de plus en plus chez certains qui commencent à consacrer plus d’intérêt à ce sujet et à ne plus le rejeter), mais il vaut mieux en parler et se battre pour que le violeur assume les conséquences, plutôt que se taire et se détruire psychologiquement.