Le confinement n’empêche pas l’engagement ! 4

Les lycéen.ne.s du lycée Jean Jaurès de Montreuil ont décidé de prendre la parole.

À partir de dessins, d’affiches et de textes partageant leur ressentis, ils.elles s’expriment et prennent position. 

Engageons nous à leur côté.

On continue de partir à la découverte de leur travaux avec l’oeuvre de Sarucha élève de seconde 6.

Le viol…

Le point commun de tous les viols est le mépris de la femme ou de tout individu jugé comme inférieur. Plus que la satisfaction sexuelle, c’est le besoin de violence et de domination qui détermine le passage à l’acte. La plupart des violeurs sont des individus normaux, en apparence qui ne peuvent pas résister à leurs pulsions. Le viol se définit par “Tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.” Le terme viol s’emploie pour caractériser toute pénétration du corps humain, qu’elle soit vaginale, anale, buccale, pratiquée sans consentement et par tout intermédiaire (sexe, doigts, objets…)”. Le problème c’est que les femmes n’en parlent pas par peur du regard de la société car en cas de viol, on entendra souvent des phrases comme « Oui, mais tu l’as un peu cherché quand même, tu l’as chauffé, il fallait t’y attendre ». Du coup, les victimes se sentent souvent coupables, elles se demandent si elles l’ont mérité, si elles ont fait quelque chose de mal, si elles auraient pu l’éviter, etc. Cette culpabilité les pousse à garder le silence sur ce qui leur est arrivé. Dans de nombreux pays, une personne violée est considérée comme impure et salie. Elle couvre de honte et de déshonneur sa famille proche et sa communauté. On pense que si une femme a été violée c’est parce qu’elle s’est conduite de manière « indigne », s’est habillée de manière provocante ou s’est rendue dans des endroits risqués, comme des quartiers mal fréquentés.

 Les victimes gardent aussi le silence car elles ont parfois peur que leur(s) agresseur(s) se venge(nt) d’elles si elles le(s) dénoncent. Les agresseurs peuvent également forcer une victime à se taire. S’il est difficile pour une victime de parler de ce qu’elle a subi, cela l’est encore plus lorsque l’auteur de l’agression est un proche. Devoir dénoncer une personne de son entourage complique la démarche de la victime. Parler de ce qu’elle a subi aura des conséquences sur une personne qu’elle connaît, et cela aura tendance à augmenter son sentiment de culpabilité. Dans la plupart des cas d’inceste, par exemple, la victime ne souhaite pas que l’auteur aille en prison : elle souhaite simplement que les abus s’arrêtent. Même si  la  victime est une personne qui subit les injustices de quelqu’un, ou qui souffre et un agresseur est une personne qui commet une agression sur quelqu’un.

Il est très difficile pour une victime de parler de ce qu’elle a subi encore plus sans soutien. Mettre des mots sur ces évènements, c’est en quelque sorte les revivre, les rendre à nouveau réels. Mais en parler est nécessaire pour arriver à se reconstruire, pour pouvoir empêcher les agresseurs de violer d’autres femmes. De nombreuses victimes espèrent, à la suite de l’agression, pouvoir tourner la page toutes seules, mais elles se rendent compte tôt ou tard à quel point c’est difficile. Même si une victime ne se sent pas capable ou ne souhaite pas porter plainte auprès de la police, il est important qu’elle se livre à quelqu’un au moins pour pouvoir se reconstruire.

Si aujourd’hui vous décidez de prendre la parole demain 10 femmes le feront puis 100, et ainsi de suite…  Il n’ y a aucune honte ou  culpabilité à avoir. Si vous parlez, ils seront punis pour ce qu’ils ont fait et en voyant ça d’autre n’oseront pas. Ce n’est pas à vous d’avoir honte mais à  eux.