Le confinement n’empêche pas l’engagement ! 5

Les lycéen.ne.s du lycée Jean Jaurès de Montreuil ont décidé de prendre la parole.

À partir de dessins, d’affiches et de textes partageant leur ressentis, ils.elles s’expriment et prennent position. 

Engageons nous à leur côté.

On continue de partir à la découverte de leur travaux avec l’oeuvre de Juliana élève de seconde 6.

Moi, Juliana, élève de seconde dans un lycée à Montreuil, j’ai choisi cette image car je trouve qu’elle représente bien les dommages et les conséquences psychologiques causées par un viol qui n’a jamais été révélé. Malheureusement, le viol est encore considéré comme un sujet tabou car les femmes n’arrivent pas à parler librement de leur agression. Beaucoup de personnes décident de ne pas en parler, pas même à leurs proches par peur de leur réaction, du jugement, et par honte vis à vis de leur famille. 

Chez de nombreuses femmes la difficulté à parler vient de la peur de voir la culpabilité inversée ; que leurs proches prennent parti pour l’agresseur, par exemple en lui disant, qu’elle aurait pu mieux s’habiller, ce qui selon eux aurait pu éviter l’agression.

Le viol détruit mentalement et physiquement, c’est un acte qui laisse des séquelles pour toujours, c’est un traumatisme profond qui peut détruire la vie de la victime, qui, si elle ne s’exprime pas, peut prendre des années à s’en remettre voire peut-être ne jamais sans remettre du tout. 

Ces séquelles peuvent empêcher beaucoup de personnes de vivre leur vie normalement, cet évènement marque le début d’une vie difficile. Il y a un avant et un après l’agression sexuelle. C’est pour cela, qu’il est important de faire savoir à toutes les victimes, déclarées ou non, que le premier pas vers la guérison et la libération est de chercher de l’aide en se confiant. 

Cela leur apportera une libération tout d’abord mentale, l’agresseur n’aura plus d’emprise sur la victime qui pourra passer à autre chose et avancer et une libération intérieure car elle aura su faire face à cette douleur, aura réussi à avancer dans sa vie, à se sentir mieux dans sa peau et donc à se reconstruire psychologiquement. Grâce à cela le violeur pourra être condamné pour que cet acte horrible qui a été commis ne se reproduise plus, et n’arrive plus à d’autres personnes.