L’origine de (nos) larmes

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L’origine de (nos) « LArmes »

On ne se rappellera jamais assez d’où l’on vient. Et l’on ne répétera jamais assez aux autres le chemin que l’on a parcouru.

 La plupart des belles histoires commencent par il était une fois. L’histoire de «LArmes », de mes larmes, de leurs larmes, n’est pas une belle histoire.

Paradoxalement elle est pourtant née d’un beau voyage à Bukavu, à la fondation Panzi, en République Démocratique du Congo. Elle est pourtant née d’une belle rencontre avec le Docteur Denis Mukwege, prix nobel de la paix 2018, et avec les femmes qu’il soigne.

Elle est d’ailleurs datée ; avril 2017, les membres de l’association LOBA, se rendent à Bukavu en RDC pour danser avec les survivantes. La danse devient un outil de transformation sociale et psychique pour ces femmes en constante évolution. Elle permet aussi de faire émerger leurs paroles, leur détresse, leur histoire. Tout cela c’est le terreau de « LArmes ».  

« LArmes » raconte les maux, la souffrance, la détresse et la bravoure des femmes victimes du viol comme arme de guerre que l’on a rencontré. Dans un seul but :  témoigner de la gravité urgente de la situation en RDC, cet ailleurs lointain, si lointain qu’il paraît étranger. 

Et pourtant, aussi éloignés que nous nous soyons tou·te·s de la République Démocratique du Congo, nous sommes plus que jamais connectées, lié·es à ces femmes et ces enfants. En RDC, le viol est utilisé comme arme de guerre pour faire fuir les populations et piller les richesses minières utilisées dans la fabrication de nos téléphones portables, ordinateurs, tablettes, etc. « LArmes » c’est le récit des femmes et des enfants derrière ces minerais de sang. « LArmes » c’est la voix des laissés pour compte, des opprimé·e·s et des invisibles. 

Série de témoignages d’une part c’est aussi une invitation au dialogue et à la réflexion d’autre part. Une invitation « au dialogue avec le Congo mais aussi avec soi-même en tant que citoyen·e ». Une invitation à sortir du rôle de spectat·rice·eur, pour devenir, le temps d’un débat, act·rice·eur de la société et par là même faire émerger des solutions d’actions individuelles et/ou collectives. 

Mais pourquoi « LArmes » ? Parce que symboliquement, « LArmes » est un parallèle entre les « Larmes » de rage et de colère que l’on verse et ressent pour ces femmes victimes du viol comme arme de guerre et l’«arme », l’art, la danse, que l’on utilise pour sublimer et transmettre les destins de ces survivantes. 

« LArmes » c’est la danse et l’engagement citoyen, le nôtre, le vôtre, au service de la parole des femmes. C’est un spectacle que l’on porte comme une bannière, l’espoir d’une société meilleure qui tire sa force, sa puissance et sa beauté de ce retour au fondement, en République démocratique du Congo.  C’est un débat que l’on porte « comme un miroir, à soi et au monde » et qui permet le retour en soi, le retour en nous et le retour au lien.

 

Reine TCHICAYA

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