Nous sommes uniques !

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« Ils prennent des bouts de nous, ils nous souillent mais ils ne nous enlèverons jamais notre essence, notre personne.
Toute notre beauté réside dans ce que nous sommes à l’intérieur. »

A 22 ans j’étais confiante, déterminée et sûre de moi.

Aujourd’hui je suis en réparation, j’ai perdu une partie de moi, du moins je le pense.

Le jour de son année de plus devrait être un moment de joie et de bilan interne.

Pour moi, ce jour est le pire de tous et il me rappelle en boucle un plan de secours que je regrette de n’avoir pas exécuté.

Je me sens sale et futile, je me dégoûte après avoir passé la pire nuit de ma vie, contrainte de rester avec un « ami ».

Un ami ? Je ne pense pas car les amis font le contraire de ce qu’il m’a infligé comme blessure, fardeau.

J’ai toujours cette odeur qui me rappelle constamment sa sueur, j’ai effacé de ma mémoire son nom mais son visage est resté.

Suis-je un objet qui n’a ni volonté, ni droit ? Certainement pas mais ce soir-là je l’étais.

Je me suis renfermée mais dans mon corps bouillonne cette lueur de vie.

Je suis  à terre, l’esprit sauvage que j’étais a été apprivoisé par la peur, le déni et  la dépression.

Une partie de moi luttait mais une autre était inactive.

J’ai alors brisé mon silence car il fallait que je m’exprime, que j’extériorise ce mal qui me ronge toujours.

J’ai commencé par me reprendre en main, j’ai beaucoup prié, car la prière aide aussi à épancher le cœur.

J’ai repris mes habitudes sportives avec des objectifs à atteindre, je me suis fait une liste avec les mots méchant que je me disais et je les ai barré les uns après les autres.

Cela suffisait-il ? Pas vraiment, il m’en fallait plus.

Je me suis entourée de personnes optimistes, joyeuses et j’ai fait des choses que je n’aurais pas faites avant.

Je me suis surpassée car l’exercice c’était de faire au-delà de ce que je fais d’habitude et sortir de ma coquille.

Ça fait 2 ans maintenant et ma coquille est encore là mais elle est brisée, il me reste à la casser.

Tel un poussin sortant de son œuf et je vais y arriver.

Je ne suis pas seule et je sais que beaucoup ont connu pire avec des blessures physiques et morales

Ils prennent des bouts de nous, ils nous souillent mais ils ne nous enlèverons jamais notre essence, notre personne.

Toute notre beauté réside dans ce que nous sommes à l’intérieur.

Et cette particularité en nous ne demande qu’à sortir, brisons nos chaînes car nous ne sommes esclaves de personne.

Nous sommes nous avec nos erreurs, nos cicatrices et nous sommes uniques !